LES ARCHIVES SONORES DE MARTINE DOYTIER

« Les Archives Sonores de Martine Doytier » est un Podcast en 10 épisodes qui propose les émissions de radio, interviews, entretiens, bandes son, etc. réalisées entre 1977 et 1984. L’ensemble a été réuni par l’association « Les Ami·es de Martine Doytier » à l’occasion de l’exposition rétrospective qui a été présentée à Nice en 2024. Les émissions de radio ont été mises en forme pour écoute par Christian Truchi.
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Vous pouvez également écouter chacun des épisodes en cliquant sur son lien en rouge ci-après.

PREMIER ÉPISODE : MARTINE DOYTIER SUR FR3 RADIO CÔTE D'AZUR, 30 décembre 1977

Martine Doytier est interviewée par Arlette Sayac à l’occasion du Prix de la Fondation de la Vocation qui lui a été décerné à Paris le 6 décembre 1977 pour son œuvre exceptionnelle, « Hommage au Facteur Cheval ». Reçue à l’Élysée par le Président de la République Valéry Giscard D’Estaing à l’issue de la remise du Prix qui, pour elle, représente une véritable reconnaissance de son engagement artistique, Martine Doytier nous parle de son parcours d’artiste, de son rapport à la peinture et à la sculpture qu’elle vient de découvrir avec sa première sculpture, « Mr Martin » et de ses projets pour cette œuvre monumentale.
Écouter le premier épisode

DEUXIÈME ÉPISODE : « ÇA NE M'INTÉRESSE PAS ! », février 1980

Extraits d’un entretien qui s’est déroulé au domicile de Martine Doytier, rue de la Préfecture à Nice, en février 1980. Martine répond à plusieurs questions posées par Frédéric Altmann, qui a été son marchand de 1971 à 1978. Elle y parle, comme toujours avec véhémence, de son rapport à l’art et au statut d’artiste, de sa façon de peindre et de la présence du regard des personnages dans ses tableaux. L’entretien originel, d’une durée totale de près de deux heures, a été conduit par Frédéric Altmann, Christian Arthaud, Katy Rémy et Marc Sanchez. Il sera utilisé pour rédiger un article publié en mars 1980 dans le journal « Provence-Ligurie », puis sera publié dans le catalogue de l’exposition « Nice à Berlin », présentée à Berlin en mai 1980, coorganisée par Ben et Marc Sanchez et à laquelle participaient de nombreux artistes de Nice et de sa région.
Écouter le deuxième épisode

TROISIÈME ÉPISODE : « JE VIS COMME UNE SAUVAGE ! », février 1980

Deuxième partie de l’extrait de l’entretien qui s’est déroulé au domicile de Martine Doytier, rue de la Préfecture à Nice, en février 1980. Elle discute notamment avec Frédéric Altmann, qui la connaît bien et qui a été son marchand de 1971 à 1978. Elle parle de son rapport aux autres artistes, à la gaité ou à la tristesse, à l’attirance ou au rejet que provoque sa peinture et à ses liens avec son public qu’Altmann qualifie de « médiumniques ».
« Peindre pour ne pas disparaître », dit-elle. « Une peinture que l’on ne peut pas oublier », lui répond Altmann.
Écouter le troisième épisode

QUATRIÈME ÉPISODE : « BORMES-LES-MIMOSAS POUR 5 CENTIMES ! », février 1980

Suite des extraits de l’entretien de 1980. Martine y parle de sa toute petite enfance, de son papa qui était peintre du dimanche et de l’intérêt qu’elle avait pour son travail. Pas à pas, anecdote après anecdote, on apprend comment s’est construit son tout premier rapport à l’art.
Écouter le quatrième épisode

CINQUIÈME ÉPISODE : « SUBITEMENT, J'AI EU LE DROIT DE PEINDRE DES BONSHOMMES QUI MONTRAIENT LEUR CUL ! », février 1980

Suite des extraits de l’entretien de 1980. Martine Doytier parle de la libération qu’a représenté pour elle le fait de peindre, en 1971, des tableaux dans un style naïf. Elle qui, dit-elle, n’avait pas eu le droit jusque-là de peindre autre chose que des sujets classiques et traditionnels, découvre soudainement qu’elle peut peindre ce qu’elle veut. Bien peindre, mal peindre, s’inventer une personnalité d’artiste, oser des sujets drôles, grinçants ou d’un réalisme réinventé : de nouveaux horizons s’ouvrent à elle. Une artiste est en train de naître !
Écouter le cinquième épisode

SIXIÈME ÉPISODE : CLASSER MARTINE ET LES AVENTURES DE LA MARCHANDE DE POISSONS, février 1980

Suite des extraits de l’entretien de 1980. Où l’on y parle de l’intérêt qu’il y a ou non à classer la peinture de Martine Doytier parmi les grands courants de l’art actuel.  Et là, subitement, Martine ne parle plus… Peut-être parce qu’elle n’a pas d’avis sur le sujet, ou peut-être parce qu’elle s’en fiche complètement…
Puis, la discussion s’oriente vers les aventures d’un tableau : « La Marchande de poissons », peint en 1972, surprenant de maîtrise picturale et d’une expressivité qui annonce l’esprit de toute l’œuvre à venir. Jamais, les tableaux de Martine, ne seront neutres, ne seront plaisants ou anecdotiques. Ils conduisent tous vers un autre espace mental, vers une réflexion qui pose question au premier regard. Et qui ne vous quitte plus…
Écouter le sixième épisode

SEPTIÈME ÉPISODE : BRICE POSE UNE QUESTION, février 1980

Brice est le fils de Martine. Né en 1969, il a 10 ans lorsque se déroule cet entretien auquel il assiste en intégralité. Brice vit avec Martine et Marc dans leur grand appartement-atelier du 18 rue de la Préfecture à Nice. Il voit sa maman travailler tous les jours et, en ce moment, c’est le premier panneau du grand « Autoportrait » qu’il voit se remplir chaque jour d’éléments nouveaux. Il a vu aussi sa maman peindre le fabuleux tableau « Le Facteur Cheval » en 1977. Il connait bien la puissance d’imagination de sa maman, mais cela reste encore un peu une énigme pour lui…
Écouter le septième épisode

HUITIÈME ÉPISODE : MARTINE DOYTIER ET BEN SUR RADIO NEMO, 6 février 1983

Nous sommes le 6 février 1983 et l’autobus urbain peint par Martine Doytier vient d’être officiellement inauguré par le Maire de Nice. Cette commande exceptionnelle avait été faite à l’artiste par la Ville de Nice afin de célébrer le 150e anniversaire de ses transports urbains*. Quelques semaines de travail dans un atelier de tôlerie furent nécessaires à Martine pour peindre autour de cet autobus blanc une cicatrice béante laissant voir une mécanique interne insoupçonnée.
Aussitôt l’autobus inauguré, Ben invitait Martine Doytier dans l’émission qu’il animait sur Radio Nemo pour une demi-heure d’une discussion à bâtons rompus sur le sujet. Ceux qui ont tenté l’expérience savent qu’il peut être difficile de débattre avec Ben, son débit de parole étant parfois ardu à interrompre ! Sauf pour Martine Doytier, qui le montre bien dans cet échange de points de vue sur les autobus, sur l’art, sur le milieu niçois, sur la Figuration Libre ou sur le public des vernissages.
« De toutes façons, on peut dire une chose, jugera Ben, c’est que ton projet est fantastique et qu’il fonctionne ! ».
Aujourd’hui, l’autobus peint est conservé dans les collections du Musée des Transports de Breil-sur-Roya et, à l’occasion de l’exposition Martine Doytier à L’Artistique en 2024, il viendra peut-être faire à nouveau un petit tour à Nice !
(*) : Un second autobus peint avait également été commandé à l’artiste abstrait Alexandre Chelkoff (1927-2003), mais il n’a pas été conservé
Écouter le huitième épisode

NEUVIÈME ÉPISODE : MARTINE DOYTIER SUR FR3 RADIO CÔTE D'AZUR, février 1983

Alors que son autobus peint commence à circuler dans les rues de la ville de Nice, Martine est interviewée longuement par Chantal Lauby. Elle y parle, bien sûr, de l’aventure de la peinture de l’autobus mais aussi de l’affiche du Carnaval de Nice qu’elle avait réalisée en 1981, de sa peinture monumentale et sans fin intitulée « Autoportrait », entreprise en 1979, de sa grande chienne dogue allemande «Urane » qu’elle a perdu en 1978 et qui lui manque encore et de son tableau « Le Facteur Cheval » qui lui donne l’occasion d’exprimer toute son admiration pour ce personnage et pour son Palais d’Hauterives. Cet entretien lui permet également de glisser quelques phrases telles que « La peinture, ce n’est pas quelque chose de drôle » ou « Peindre, pour moi, c’est raconter ma vie, mon quotidien, ce qui se passe tous les jours ». Peindre comme on écrit un journal de bord, un carnet intime. C’est cela la peinture de Martine Doytier.

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DIXIÈME ÉPISODE : LA PREMIÈRE ÉMISSION DE RADIO CONDUITE PAR MARTINE DOYTIER SUR RADIO 105FM, 10 novembre 1983

Pour la première émission de radio au cours de laquelle Martine Doytier passe de l’autre côté du micro, elle a invité Marie-Jeanne Laurent et André Riquier qui mettent en scène « La Maladie de la mort » de Marguerite Duras pour cinq représentations qui seront données à la Galerie d’art contemporain des Musées de Nice du 11 au 15 novembre 1983. C’est l’occasion de parler longuement de la pièce, de ses interprètes et de leur parcours mais aussi de l’actualité artistique niçoise, de ses nouveaux lieux et des expositions en cours. Avec la participation d’Alain Amiel.
Dans cet entretien, Martine fait preuve de son intérêt pour le théâtre et pour les autres formes de création. Elle montre un bel enthousiasme et un goût pour la vie et pour les autres qui ne laissait en rien présager l’acte funeste qu’elle accomplira moins de trois mois plus tard…
Ce 10 novembre 1983, Martine fêtait son 36e anniversaire.
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