Le Musée de Préhistoire de Terra Amata de Nice a ouvert ses portes au public le 16 septembre 1976. L’événement est d’importance, car le musée a été construit sur le site même où le grand préhistorien français Henry de Lumley a découvert, quelques années auparavant, l’un des plus anciens foyers de l’histoire de l’humanité, remontant à environ quatre cent mille ans.

Le feu a été allumé et entretenu par un groupe de chasseurs qui s’est installé sur la plage de sable et de galets et à l’époque, le rivage se trouve 26 mètres plus haut qu’aujourd’hui. Nous sommes à la fin du printemps ou au début de l’été, le climat est doux et le feu est installé au centre d’une belle cabane de branchages.

On y taille des outils de pierre et les traces de toutes sortes sont nombreuses et spectaculaires. Le foyer est protégé du vent par un petit muret de pierres, un pied a glissé sur le sable et l’empreinte laissée nous est parvenue intacte. Des restes d’excréments humains fossilisés ont livré quantité de détails sur la nourriture, le climat et l’environnement cela grâce aux pollens et aux restes de repas qu’ils contiennent.

Tout cela valait donc bien un musée et, presque cinquante ans après son ouverture, le Musée de Terra Amata est toujours spectaculaire à visiter.

Au début de l’année 1977, lorsqu’il s’agit de créer une affiche pour rappeler l’événement, c’est à Martine que s’adresse la Ville de Nice. Quelques mois plus tard naît un petit tableau mettant en scène avec imagination les aventures d’un groupe d’archanthropiens composé de cinq hommes, deux femmes et un enfant. La chasse à l’éléphant a été fructueuse et l’animal est à terre. On commence à le dépecer au moyen d’un outil taillé dans un galet, c’est dans la joie qu’un grand feu se prépare et la solide cabane de branchage est prête pour la nuit. Derrière la scène se trouvent les flancs du Mont Boron et, à l’embouchure de la rivière, trois éléphants se désaltèrent. Le ciel est lourd et la chaude lumière qui baigne la scène annonce le crépuscule.

Terra Amata est la première commande officielle faite à Martine. C’est avec joie qu’elle y avait répondu et qu’avec son habituel souci du détail, elle donna vie à ces familles d’un autre temps.

Malheureusement, le tableau original peint par Martine Doytier n’a pu être retrouvé à ce jour. L’association Les Ami·es de Martine Doytier est donc à sa recherche et toute information le concernant qui serait adressée à a.martinedoytier@gmail.com est la bienvenue.